La polémique sévit plus que jamais quant à la gestion de la ministre Jacqueline Galant dans la sécurité à l'aéroport national.
Le patron démissionnaire du SPF Mobilité, Laurent Ledoux, accuse la ministre libérale d'avoir sciemment ignoré ses avertissements quant au manque de moyens dont disposait l'administration pour assurer ses missions de sûreté sur le site de l'aéroport. Il se réfère à une réunion du comité de direction du 11 avril où il aurait réitéré ses demandes au cabinet de Jacqueline Galant. Pour preuve, des extraits du procès verbal de cette réunion, qui furent par ailleurs exposés par le groupe Ecolo à la Chambre ce jeudi, à côté d'une note datant de 2014 exposant les problèmes de sécurité de l'aéroport.
Il apparaît cependant que le PV de cette réunion du 11 avril n'a pas été avalisé par tous les participants. Selon les informations de "La Libre", la version initiale de ce PV fut contestée par au moins deux des participants à la réunion. "Je souhaite insister qu’en points divers, en ma présence, je n’ai été interrogée que sur l’introduction de la demande des 25 millions d'euros dans le budget de 400 millions", dit un des protagonistes dans un mail de mercredi intitulé "adaptation pv du 11-4". En d'autres termes, il n'a pas été question de la sécurité de l'aéroport mais uniquement des problèmes financiers de Belgocontrol. Cette version est confirmée, également par mail, par un membre de l'administration.
Dans l'entourage de la ministre, certains estiment que Laurent Ledoux utilise à dessein une version non définitive du PV de réunion pour appuyer ses dires. "Il n'a a pas de preuve formelle de ses demandes de moyens, glisse-t-on dans l'entourage du gouvernement. Oui il y a bien une note de 2014 (dévoilée ce midi par Ecolo, NDLR) mais M. Ledoux n'a jamais fourni le moindre dossier étayé et chiffré de demande de moyens entre décembre 2014 et aujourd'hui..."
Cependant, depuis décembre 2014, Jacqueline Galant n'a pas non plus réagi pour augmenter les moyens de sécurité à l'aéroport.
La partie contestée du PV du 11 avril
Pour les deux participants cités la partie suivante n'est pas exacte : "Le président rappelle sa demande du 1er février au cabinet pour voir s’il était possible de puiser dans les 400 millions d’euros pour la sûreté pour améliorer la sûreté aéroportuaire, demande qui avait été refusée par le cabinet."