Le MR proposera François Bellot au Roi en tant que ministre de la Mobilité et des Transports, a annoncé le parti libéral dimanche.
François Bellot sera le nouveau ministre de la Mobilité, a annoncé dimanche le président du MR, Olivier Chastel, au cours d'une conférence de presse. L'homme a été choisi en raison de ses compétences en matière ferroviaire et de gestion des entreprises publiques pour remplacer Jacqueline Galant, démissionnaire depuis vendredi. M. Bellot est bourgmestre de Rochefort. Il est député wallon et a présidé à la Chambre la commission spéciale "sécurité du rail" après l'accident de Buizingen. Il est ingénieur civil et en gestion des entreprises. Il est également diplômé de l'École nationale d'Administration (ENA) française.
"Il n'était pas question pour nous de laisser cette fonction importante sans titulaire trop longtemps, ni de morceler la compétence ou de l'échanger avec d'autres ministres", a expliqué M. Chastel.
La première priorité que se fixe le nouveau ministre est le rétablissement d'un fonctionnement normal de l'aéroport national de Bruxelles en répondant aux obligations internationales de sécurité et de sûreté. M. Bellot a également insisté sur l'importance qu'il accordait à la concertation dans deux dossiers particulièrement sensibles dont il hérite: le survol de Bruxelles - où il devra réaliser "la quadrature du cercle", selon ses mots - et la SNCB.
La tâche ne sera pas aisée: en sept ans, six ministres se sont succédé et certains se sont cassé les dents, a fait remarquer M. Bellot.
Un CV qui doit faire des jaloux
On ne connaît généralement de lui que sa tignasse qui vire au blanc, son sourire, plutôt sympathique et sa silhouette, discrète, qu’il enfouit dans des costumes cravate très sobres. L’homme ne fait pas d’éclat. Parle quand il a quelque chose à dire. Ce qui en politique traduit un certain courage. Sur tous les bancs du Parlement, de la gauche, jusqu’à la droite, on ne lui connaît que des qualités. Compétent, travailleur, consciencieux, concret, posé. Allez, un petit défaut, quand même un de ses amis politiques confie : "Si vraiment, il faut lui trouver un défaut, je dirais qu’il n’a pas un sens politique démesuré". Voilà, c’est tout "le mal" que l’on en dit.
Il est vrai que cet homme gagne à être connu. Il n’a pas à tricher pour arborer un curriculum vitae qui doit faire des jaloux. C’est que cet homme, discret, est énarque. Oui, diplômé de la prestigieuse Ecole nationale d’administration (ENA) dont sont issues les plus fines lames de la politique française. On serait tenté de l’encourager à mieux utiliser les connaissances qu’il a acquises là-bas après avoir dégoté, en Belgique, un diplôme d’ingénieur civil, puis ingénieur en gestion industrielle, puis une licence en sciences politiques.
Sur le terrain politique, c’est Jean Gol qui lui mit le pied à l’étrier. Un bon choix. A Rochefort, il a fait grimper son parti, en quelques années, de 2 à 14 sièges. Aujourd’hui, il règne, sans éclat mais avec ordre et méthode sur une ville qu’il gère en bon père de famille. Les infrastructures, ferroviaires ou aériennes, c’est son dada. L'actuel député du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles avait d'ailleurs présidé la Commission spéciale "Sécurité du rail" après l’accident de Buizingen en 2009.
Ce suivi minutieux des dossiers relatifs à la SNCB fait qu'il pourra entrer dans ses fonctions en peu de temps, ce qui est un avantage certain dans un dossier aussi sensible que la Mobilité, les retards du RER, mais aussi le survol de Bruxelles.